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itinerance
14 juin 2016

L'Écosse

Pourquoi ai-je tant de difficultés à parler de l'Écosse ?

Depuis plus de 50 ans je sillonne les Highlands sans jamais pouvoir écrire sur ces lieux que j'affectionne . Sans doute par crainte de ne savoir les décrire et de ne pouvoir  vous faire partager mes émotions et cette passion qui ne se dément pas.

Aussi je me hasarderai peu à commenter paysages, collines, monts et Lochs et me contenterai de vous donner quelques repères sur les lieux où vous ne manquerez pas de me rencontrer un jour ou l'autre, la fréquentation des pubs pourrait faciliter cette rencontre.

Bien sûr il faut commencer par Édimbourg, Glasgow pourtant n'est pas dépourvue d'attrait mais cette ville plébéienne, capital du Scottish exit séduit moins les voyageurs occasionnels.

Édimbourg est un concentré d'histoire. Il faut commencer par Old Town et prendre votre première bière sur Grassmarket, cette place au pied du château, qui fut le lieu de nombre de pendaisons dans le passé. Vous y croiserez en décembre les étudiants en T-shirts réchauffés par l'ambiance. De la les escaliers vous mèneront à « The Castle » puis vous descendrez le Royal Mile jusqu'au parc du nouveau château,le palace d’Holyroodhouse en passant devant le Parlement d'Écosse, une belle bâtisse originale conçue par un architecte catalan, symbole d'un début de souveraineté que les Écossais ne désespèrent pas de conquérir pleinement.

S'il vous faut voir un musée le national muséum of Scotland est le plus remarquable, consacrez une journée à ce lieu baroque où se mélange histoire naturelle, histoire des sciences, ethnographie, géologie : je fus déconcerté lors de ma première visite par cette juxtaposition de thèmes où je passais des expositions sur les cultures du monde découvertes par les explorateurs écossais à la formation géologique de l'Écosse d'aujourd'hui et à l'histoire des peuples qui l’ont bâtie.

Avant de partir le soir sur les traces de John Rebus faite une halte à la Scottish national Gallery, au bout de Princes Street, à proximité du pont qui rejoint les deux rives de la vallée. Vous passerez également devant le monument de Walter Scott avant d'entrer vraiment dans New Town. Les fidèles de Ian Ranklin se retrouvent à l'Oxford bar, petit pub à l'ancienne, dans une rue tranquille, où il ne faut pas tenter de pénétrer le week-end, nous sommes trop nombreux maintenant à l'avoir découvert . En fin de soirée vous suivrez les pas chancelants de John vers Leith, et peut-être même serez-vous amenés à le guider en descendant le Leith Walk pour rejoindre le Pier Bar, tant sa mémoire est actuellement défaillante. Ne craigniez rien le quartier du port n'est plus ce lieu mal famé d'autrefois.

Pour séjourner à Édimbourg vous avez deux options à mon sens : soit à Leith si vous êtes motorisés le Premier Inn vous accueillera ou dans le centre dans le Travelodge à proximité immédiate du Royal Mile et de la gare(la meilleure option pour le coût et la situation géographique)

 

La route d'Inverness

Plusieurs options possibles bien sûre , je conseillerais volontiers une première halte à Dunkell pour sa cathédrale, de quitter la grande route, de rejoindre Kirremuir et de faire le tour du Glen Clova, l'auberge du même nom pourra vous héberger .

Vous pourrez alors soit décider de rejoindre Braemar,Tomintoul et la vallée du whisky(la Spey valley), dans cette hypothèse prenez la petite route elle est magnifique avant d'arriver à Elgin, à l'est d'Inverness. Avant de prendre la route de la capitale des  Higlands passer donc par Lossiemouth ce petit village de la côte que Pierre Brocchi vient de me faire découvrir, moi qui croyais tout connaître de l'Écosse !

L'autre possibilité c’est de rejoindre la grande route et Pitlochry. Cette petite ville touristique est réputée pour ses magasins de vêtements de laine et sait agréablement soulager le portefeuille des visiteurs.

De la je fais régulièrement un détour vers le loch Rannoch, l'un des plus beaux de cette partie de l'Écosse, il m'arrive de séjourner sur ses bords en camping dit « sauvage » par les gens civilisés, la route est étroite et à partir de Kinloch les voitures peu nombreuses. Toutefois il existe sur la rive sud à condition de s'éloigner de 2 miles sur une route pierreuse un Beau lieu boisé, vaste aire naturelle de camping dotée des facilités essentielles que réclame la dame qui m'accompagne parfois dans ces séjours.

Maintenant vous rejoigniez directement Inverness ne serait-ce que pour y faire quelques provisions. J'aime bien cette petite ville où je me suis attardé autrefois lors de ma première excursion en auto-stop . Un peu de nostalgie ? Depuis la ville s'est bien transformée, les centres commerciaux se sont développés(mais il reste les halles couvertes dans le centre).Il vous faut dîner sur la rive du Ness au « Mustard Seed », je vous conseille le petit menu servi avant 19 heures vous pourrez alors déguster un excellent haggis.

J'ai un ouvre-boîte de bonne qualité mais je préfère le haggis frais et ai même appris à me le préparer.

NB : je ne vous ai pas orienté vers l'intérieur mais si vous avez besoin d'un hôtel de tournez à gauche un peu avant Pitlochry et prenez la route de Killin, l'hôtel du même nom est sympathique et pratique des prix très abordables.

 

Mais ma destination dans cette partie de l'Écosse est Cannich à une quarantaine de kilomètres d'Inverness, la porte du Glen Affric.Cannich n'a rien d'extraordinaire.. sauf

que je m’y plaît.Cannich et Tomich, le village voisin, mes premiers séjours en Écosse, d'abord dans l'hôtel de ce dernier devenu depuis inabordable puis dans le Bunkhouse ou dans un Bed & Breakfast et maintenant dans le camping de Cannich. Le propriétaire parle un très bon français, le camping dispose de la wi-fi sur tout le terrain et les tarifs sont les meilleurs d'Écosse. Le soir le « Slater’s arms » saura vous apporter le réconfort bienvenu de ses bières et whisky après les longues marches au bord du Glen ou plus modestement à Tomich. Complètement rénové ce bar, ce n'est plus la gargote où nous avions essayé de nous faire cuire des champignons récoltés dans les bois voisins pour accompagner le chevreuil, le propriétaire, prudent, avait refusé.

C'est à Cannich que Morvan est venu reviser son bac dans un b&b où je n'ai pas remis les pieds, la propriétaire m’ayant fait remarquer qu'il n'était pas normal qu'il reste travailler toute la journée pendant que je me promenais

 

 

 Je choisis de ne pas vous faire suivre le Loch Ness pour rejoindre directement Fort Williams, route de peu d'intérêt en réalité. Et puis l'extrême nord m'attire, plusieurs routes sont possibles pour rejoindre Thurso, je préfère celle qui bifurque à Helmsdale en passant par Forsinard. Inutile de passer par Wick ou John O’Groats.

Par contre je trouve à Thurso un petit charme que n'a pas altéré la belle tempête que j'y ai subie lors de mon dernier passage, si vous êtes désargentés le Bunkhouse pourra toujours vous accueillir, il est moins onéreux que le camping.

Il existe d'autres options pour rejoindre Thurso : prendre le train à Inverness qui vous fera découvrir des contrées où ne passent pas les voitures, certes il mettra un « certain temps » avant de vous amener à bon port mais vous ne le regretterez  pas c'est d'ailleurs une constante en Écosse : les parcours en train sont extrêmement plaisants et peut-être le meilleur moyen de la découvrir.

Thurso est le port d'embarquement pour les îles Orcades que je me propose de visiter en deux ou trois roues une autre fois.

En quittant la ville vous reprendrez la route de l'Est en direction de Durness : elle est splendide comme toute la côte Nord-Ouest ensuite. Vous n'hésiterez pas à faire une halte à Talmine pour embrasser la fille de John Rebus . Il s'y rend rarement. Vous pourriez pique-niquer auparavant sur le Kyle de Tongue.

 

À Durness les touristes visiteront bien sûr la Smoo cave, je préfère me rendre directement à l'exceptionnel bunkhouse de ce Finistère, certainement le plus confortable que je connaisse, il domine la falaise et la mer et quand le temps le permet(rarement il faut quand même le préciser aux époques où  je le fréquente) vous pourriez prendre l'apéritif sur sa terrasse. Cette année j'ai opté pour le camping mais le vent déchaîné sur cette côte a réussi à déboîter l'antenne radio du camping-car. Le cimetière de Balnakaniel, à 2 km du village vous surprendra : ces pierres dressées ont étonné PB, elles ne sont pas rares dans ces Higlands de l’extrème nord.

La suite prochainement... avec quelques photos

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