Le si de Cambodge, toujours
BONJOUR,
L'an passé je vous avais posté nombre de photos des temples d'Angkor et de la ferme de soie. Quelques-unes cette année encore pour vous rafraîchir la mémoire!
Battambang
Dans un premier temps nous pensions traverser le Tonlé Sap en bateau pour rejoindre Battambang mais sur les conseils de Sophea et pour éviter les six heures de trajet au soleil sur une embarcation réputée inconfortable nous avons finalement opté pour la route.
Cette capitale provinciale ne manque pas de charme, nous l'avons parcouru dans tous les sens, nous perdant dans ses faubourgs, effectuant de longues marches le long de la rivière et découvrant en son centre d'agréables restaurants qui savent cultiver les saveurs locales et offrir des vins français à des prix cambodgiens. par contre n'essayer pas le vin local, il nous a été formellement déconseillé, son acidité décourage les plus audacieux.
La qualité de l'hôtel, découvert par hasard puisque celui qui était conseillé avait disparu, nous a agréablement surpris.
Mais je voulais prendre le temps de mieux connaître Phnom Penh.
la police veille ( et sommeille...) sur le musée national
La face sombre de la capitale
Elle conserve à mes yeux tous ses atouts mais je ne saurais occulter sa face sombre qui pourrait ternir sa réputation et le plaisir de s'y promener.
Le tourisme sexuel s'y développe rapidement, je n'avais pas eu ce sentiment l'année dernière. Les vieux mâles occidentaux à la virilité déclinante tentent de retrouver quelque vigueur au contact de très jeunes filles Kmers. Nous les voyons attabler dans les bars, se promener le long des quais, dans le hall de notre hôtel. Déprimant..À moins d'adhérer à la formule de Jean-Paul Sartre « tant qu'il y aura des femmes avides l'argent et des hommes avides d'amour » pour expliquer le phénomène, je n'ai pas le même sens de l'humour. Il est vrai que j'ai toujours préféré la grande lucidité de son "petit camarade" au grand dam des militants du temps de ma jeunesse qui préféraient « avoir tort avec Sartre plutôt que raison avec Aron ». Mais je m'égare, ils se sont retrouvés sur les boats peoples, le philosophe de référence d'une génération a ouvert les yeux bien tard.
Déprimant aussi l'abandon dans lequel sont laissés les estropiés, victime des bombes américaines et des mines des kmers Rouges. Ils mendient nombreux dans les lieux fréquentés par les touristes, de même que ces femmes avec leurs jeunes enfants allongés sur les trottoirs. Le contraste avec le Vietnam en ce domaine est frappant. La pauvreté y est moins présente ou moins visible, l'État y joue sans doute bien mieux son rôle alors qu'il semble défaillant au Cambodge .Hun Sen a pourtant la réputation d'avoir la poigne solide mais à l' évidence aujourd'hui il peine à combattre la corruption et à bâtir un État de droit. Pourtant le pays se développe, les touristes affluent à Angkor et à Phnom Penh, et l'eau qui permet la récolte du riz et une pêche abondante est partout présente, les initiatives sont nombreuses mais ce petit pays au regard des normes habituelles de l' Asie peine à attirer les capitaux et manque d'investisseurs.
Sur le Mekong,après sa jonction avec le Tonle Sap Du bateau,l'une des pagodes de la capitale
Nous nous laissons tenter par une promenade en bateau le long des rives de Phnom Penh
Ce soir nous devrions dîner avec Morvan, Stéphanie et None; mais nous venons d'apprendre que l'aéroport de Phuket est fermé à la suite d'un accident, ils ont donc atterri à Penang avant de prendre un vol pour Singapour puis pour Kuala Lumpur d'où ils espéraient trouver une correspondance pour nous rejoindre!
Ils viennent d'arriver, je vous quitte.