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itinerance
19 octobre 2012

Oulan Bator et la Mongolie

Bonjour à tous,

je vous avais abandonné à Irkourst avant notre découverte pédestre de la ville effectuée malheureusement sous la neige pendant une partie de la journée, mais n'est-ce pas comme ça que l'on imagine la Sibérie? Notre appréciation de la ville restera positive.

Le soir, vent et neige s'étant calmés nous avons retrouvé avec plaisir l'Old Coffee, reconnaissant des clients fidèles de son établissement le patron nous a offert une coupe de son excellent « Champagne ».

 

Départ aux aurores le lendemain matin accompagnés par une charmante professeure de français de l'université (le nombre d'amateurs de notre langue a dû fortement croître à la faculté) qui nous apprit que Sylvain Tesson était repassé dans la ville récemment.

 

PS:l'envoi des photos se révèle toujours impossible 

Des paysages magnifiques

 

Notre compartiment est bien moins confortable que les précédents, beaucoup plus rustique mais la beauté des sites traversés nous fait oublier la première journée son relatif inconfort. Tout d'abord   des bois puis une pleine entourée de collines enneigées et parsemée de nombreux villages. Nous sommes surpris de l'intensité de ces derniers à l'approche de la frontière mongole. Nous pensions le lieu désertique, la présence humaine rare quand nous découvrons des chalets souvent récents, des troupeaux de vaches et une activité que nous n'avions pas imaginée.

Nous dépensons nos derniers roubles au wagon-restaurant et nous vivons l'aventure connue de nombre de voyageurs : la carte est séduisante mais rare sont les plats disponibles!

 

Un passage de frontières éprouvant

 

Le plaisir du voyage sera en partie gaché par le passage des deux frontières. Trois heures d'attente du côté russe et  des contrôles  à n'en plus finir. Nous n'osons pas nous éloignés ne connaissant pas exactement la durée de l'arrêt. Et sommes intriguées par le manège  des voyageurs mongols que nous voyons sortir de la gare et revenir peu de temps après et munis d'une grande quantité d'œufs, en fait un marché fermier est installé dans la rue en face de la gare et nous apprenons que la Mongolie n'a pas de poules(faut-il suggérer à Doux de prospecter le pays ?)

Deux heures d'attente ensuite à la frontière mongole. Voilà de quoi épuiser la patience des voyageurs les plus placides. Bien entendu pendant ce temps les toilettes sont fermées et les buveurs de bière imprévoyants en subissent les conséquences, mais j'appartiens à l'autre civilisation. 

 

L'arrivée à Oulan Bator :  l'inquiétude

 

 Nous débarquons à 6h30 sur le quai d'une gare très encombrée et cherchons vainement un panneau à notre nom. Aucun des numéros de téléphone dont nous disposons ne répond à cette heure matinale. De guerre lasse j'appelle le correspondant à Pékin qui me confirme que je dispose pourtant des bons numéros. À neuf heures enfin une correspondante nous répond : nous avions été oubliés ou le chauffeur avait mangé la consigne, elle arrive rapidement pour nous emmener dans notre famille d'accueil où nous attend depuis deux heures une sympathique et dynamique dame de 72 ans pleine d'allant. Architecte en retraite elle continue à fréquenter régulièrement l'université et s'y rend pratiquement tous les soirs de 5h à 8 h. Je n'ai pas compris si elle participait à l'université du troisième âge ou si elle y enseignait. Elle dispose d'un vaste appartement en centre-ville et pour la première fois nous n'avons pas l'impression de gêner , nous avons une chambre indépendante à l'écart des autres pièces. Par contre nous verrons  peu le mari qui s'enferme dans leur grande chambre.

 

Le "héros rouge" 

 

Pour ceux qui méconnaissent la langue mongole, c'est la traduction du nom de la ville qui a changé il est vrai  sept fois d'appellation.

 Nous découvrons une ville en pleine explosion démographique , des dizaines de milliers d'appartements sont en construction dans sa proche banlieue. Le but serait de loger les Mongols qui vivent encore dans des yourtes à proximité  mais la spéculation ne serait pas étrangère à cette situation, il se crée à l' évidence une bulle immobilière . La ville abrite déjà la moitié des 2,8 millions d'habitants du pays. Les infrastructures  bien sûr  n'ont pas suivi  et  la circulation y est infernale, elle me rappelle celle de Tirana, en pire, il y a quelques années . Il faut dire aussi que notre chauffeur met  beaucoup de bonne volonté à nous faire prendre des raccourcis qui ne raccourcissent rien. 

Par contre l'agence se fait pardonner en mettant à notre disposition une toute jeune guide de 20 ans francophone. Elle vient de passer deux ans et demi au Maroc où elle a pu suivre des cours de français financés en travaillant dans un hôtel. Nous n'aurons qu'à nous louer de ses services : elle fera tout son possible pour rendre notre séjour agréable, elle sait pallier les  imprévus du programme. Certes elle doit encore gagner en compétence et notamment développer sa connaissance de l'économie et de l'histoire récente de son pays mais elle a l'intelligence et une maturité  qui ne me font pas douter de sa future réussite professionnelle-Un livre rédigé par une spécialiste française de la Mongolie, découvert chez notre logeuse, nous permettra de mieux comprendre le pays-

 Nous découvrirons le premier soir un spectacle de danse et de musique mongole, les costumes sont remarquables mais nous serons surtout impressionnés par la prestation d'une contorsionniste d'une souplesse extraordinaire mais qui me met aussi mal à l'aise, comment peut-on à ce point maltraiter son corps ?  Pour en arriver là il a dû être mis à rude épreuve. il est  vrai que le  le brillant sportif que je suis a beaucoup de leçons à prendre en matière de souplesse et d'agilité!

 Nous apprécierons également le musée consacré à l'histoire de la Mongolie, il est d'une grande richesse et cette fois les panneaux sont  traduits en anglais. Histoire fabuleuse que celle de ce petit pays actuellement qui fut un temps domina la moitié du monde connu. Gengis Khan reste le grand héros du peuple mongol et l'épopée de la horde d'or figure bien sûr en bonne place dans le musée. Les tombes découvertes par les archéologues font remonter loin dans le temps le peuplement  de ces terres aujourd'hui  déshéritées.

 Nous  apprendrons aussi que les moines mongols  sont les inspirateurs du camping  moderne le long des sentiers de randonnée : ils  partaient avec leur sac à dos et leur tente effectuer de longs périples.

 

  Le déjeuner et la chevauchée fantastique

 

  •  Une visite de la Mongolie ne se conçoit pas sans un séjour dans une yourte;  il nous avait été déconseillé d'y dormir en cette saison, nous n'y ferons donc qu'y déjeuner(1). Il fallait d'abord  arriver sur les lieux de  pâturages fréquentés 
  • par les nomades( ils ne gagnent leur hivernage qu'à la fin de ce mois) ce qui nous vaudra de découvrir les routes et les pistes du pays d'autant que notre chauffeur semble prendre  un malin plaisir à conduire son 4/4 sur des chemins tortueux.
  • Après un long parcours nous arrivons à proximité de 2 yourtes sur un plateau ventée,nous sommes accueillis dans la plus vaste,celle des grands parents qui bouge moins souvent que celle du couple plus jeune appelé à suivre les migrations 
  • estivales du troupeau essentiellement composé de moutons.Malgré la rusticité des lieux elle bénéficie d'un certain confort: deux panneaux solaires reliés à une batterie  permettent de disposer d'un éclairage, de la radio et dans la tente des enfants 
  • de la télévision.
  • En guise  d'apéritif il nous est servi un thé( de l'eau blanchie d'un peu de lait où macère une plante indéfinie) accompagné d'un « gâteau » réalisé à partir de lait séché et mis à durcir sur le toit de la yourte.
  •  Le déjeuner consiste en une sorte de raviolis de mouton cuits à la vapeur. J'apprécie. Par contre la fourchette d'habitude fort alerte d'Élisabeth fut rapidement mis au repos et son appétit grandement altéré lorsqu'elle aperçut 
  • la grand-mère alimenter son fourneau en prenant à  main nue de la bouse de vache séchée, la main qui venait de nous servir . La dame de 77 ans, par ailleurs fort coquette, soigne son look (cf la photo)   mais ne gaspille pas l'eau, rare à cet endroit.

 

  •  Un autre défi m'attendait. Je ne pus éviter l'épreuve du cheval. 
  • Mon  refus initial était mal compris et lorsque je vis le grand-père (81 ans) chevaucher élégamment son destrier  j' eu la faiblesse de croire que je pourrais relever le défi. Avec quelques appréhensions  cependant. Je dû d'abord demandé de l'aide 
  • pour pouvoir  enjamber  la bête nerveuse, puis les mouvements incessants de l'animal m' oblige à me cramponner à la selle. Aussitôt prise l'indispensable photo je mis un terme à l'épreuve non sans devoir solliciter à nouveau de l'aide pour 
  • descendre du cheval. Le vieillard n'était pas celui que l'âge annonçait.  Heureusement pour l'honneur des Bretons ma compagne releva le niveau!

(1)Un couple d'hollandais quarantenaires en voyages de noces,rencontré une première fois sur le parcours et retrouvé ensuite entre Oulan Bator et Pékin,voulait absolument s'offrir 2 jours à cheval dans la steppe et dormir en yourte.Le jeune marié m'a confié avoir beaucoup souffert du froid la première nuit:il n'avait pas compris qu'il fallait approvisionner régulièrement en bois le poële et l'avait laissé s'éteindre.

 

  •  Une ville agréable
  • Nous avons consacré notre journée de liberté à parcourir la ville à pied,, un magnifique soleil éclairait Oulan-Bator, la fraîcheur de la température ne nuisait pas au plaisir de déambuler. Notre première impression  se modifia: nous découvrons 
  • un centre animé, des espaces piétons, beaucoup de magasins bien achalandés, des pubs et des restaurants sympathiques.Partout l'accueil se révèle agréable, le personnel attentif et disponible. 
  • Un train luxueux
  • Départ matinal ce matin pour un trajet de 30h vers Pékin.Nous bénéficions cette fois du confort inattendu d'un tain de luxe avec cabinet de toilette et douche(à partager entre 2 compartiments).Mais nous devrons passer 2 frontières et l'attente
  •   être assez longue à la frontière chinoise , l'écartement des voies diffère et nous sommes obligés de changer de roues.
  • A bientôt à Pékin 
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