Voyage au Laos: ne faites pas appel à un guide!
Nos avis divergeaient sur l'organisation de cette partie de notre voyage : Élisabeth se méfiait de mes improvisations et de l'inconfort qui pourrait en résulter( parlait-elle d'expérience?), j'acceptais difficilement la présence constante d'un guide et d'un chauffeur , d'être « prisonnier »d' un circuit que je n'aurais pas maîtrisé ne me plaisait guère. le coût me paraissait également disproportionné au regard du niveau de vie du pays
Nous avions conclu un deal: j'acceptais à la condition que des jours de liberté soient intercalés entre les visites et que si l'expérience n'était pas concluante elle ne serait pas renouvelée; elle ne le sera pas d'un commun accord!
Un jeune guide touchant d'incompétence
Nous avons été accueilli à l'aéroport de Vientiane par un tout jeune guide, nous sommes parmi ses premiers clients. Sa maîtrise imparfaite du français rend ses commentaires peu compréhensibles, heureusement ils sont rares et brefs. j'ai arrêté assez vite de lui poser des questions tant sa méconnaissance du passé de son pays était évidente. Il nous accompagne toujours.
Élisabeth bien plus patiente et pédagogue que je ne le suis le reprend, lui indique la bonne prononciation, lui apprend la bonne tournure des phrases mais elle commence à se lasser.
La capitale ne présente pas un intérêt majeur mais les promenades dans les rues et sur les bords du Mekong sont plaisantes. Elle comporte également un grand nombre de temples, des statues colorées de bouddha dans différentes incarnations;
La fête du grand Stuppa doré approche et l'ensemble des temples qui l'entourent est envahi par une foule de bonzes et de pèlerins qui campent dans les allées ou sur les pelouses, dans les environs se tient une véritable fête foraine et les bonzes y ont de multiples stands où chacun vante les qualités de son monastère et fait appel à la charité du public. Devant mon indifférence à l'appel au don notre guide m'incitent à la générosité pour Dieu et ses moines: je ne puis retenir une phrase digne du parfait anticlérical primaire et borné que je sais être" ils ne travaillent pas, pourquoi mangeraient-ils" sa réponse cette fois fut convaincante :" ils prient pour nous, pour que nous puissions aller au paradis" pour autant, mon portefeuille ne se dérida pas
PS: tu peux voir Joël que les bonnes traditions familiales ne se perdent pas mais je te sais pire que moi en ce domaine!
L'abondance de restaurants français me surprend de même que la présence de nombreux" longs nez".
Nous fûmes extrêmement dépaysés lors de notre dîner le 2e soir : la salle était composée pour moitié de Français et nous avons eu droit au « chat de la mère Michelle » interprétée sur instruments laotiens, le vin du pays d'oc remplaçait avantageusement les bières qui accompagnaient jusque-là nos déjeuners et dîners, la cuisine était laotienne
Nous faisons actuellement une halte de deux jours dans une charmante petite ville très touristique au bord d'une rivière, entourée de hautes collines boisées. Beaucoup de routard sportifs y résident , font du canoë et du trekking, ils en portent les stigmates : beaucoup boîtent, portent de genouillères et des pansements. Les retraités également nombreux se contentent d'admirer le paysage sur la terrasse des hôtels qui dominent le fleuve.
Demain départ pour Luang Prabang: c'est d'abord pour cette ville classée au patrimoine de l'humanité que nous sommes venus au Laos. Elle est à 6h de route et les routes sont dans un état pitoyable